En quelques jours, PEAK s’est hissé au sommet des ventes sur Steam, dépassant le million d’exemplaires vendus en moins d’une semaine et deux millions en neuf jours. Ce jeu d’escalade coopératif, né d’une simple game jam, a conquis la communauté PC grâce à son humour absurde, sa difficulté collective et sa rejouabilité infinie. Retour sur un succès aussi inattendu que grisant, qui bouscule les codes du jeu indépendant et de la coopération en ligne.
Une genèse improbable pour un succès fulgurant
Rien ne prédestinait PEAK à devenir un phénomène. Imaginé lors d’une game jam à Séoul en février 2025, le projet est le fruit d’une collaboration entre deux studios indépendants réputés pour leur créativité : Aggro Crab et Landfall, réunis sous le nom de Landcrab. Le concept ? Quatre scouts en short, perdus sur une île mystérieuse, doivent atteindre un sommet qui semble à la fois proche et inaccessible. Derrière cette apparente simplicité se cache une métaphore ludique sur l’échec, la solidarité et le plaisir de la galère partagée.
Lancé discrètement le 16 juin 2025 sur Steam, PEAK a rapidement dépassé toutes les attentes. Sans budget marketing ni campagne publicitaire, le jeu s’est imposé grâce au bouche-à-oreille, au streaming et à la viralité sur Twitch et YouTube. Son prix d’environ 5 € a aussi contribué à sa diffusion massive, touchant un public bien plus large que les habitués du jeu coopératif.
Un gameplay coopératif aussi absurde qu’exigeant
À contre-courant des simulateurs de montagne réalistes, PEAK propose une expérience d’escalade volontairement chaotique et hilarante. Chaque joueur incarne un éclaireur mal équipé, confronté à une physique du jeu instable : chaque mouvement peut se transformer en chute, glissade ou cascade d’embarras corporels. La coopération n’est pas une option, mais une nécessité : il faut poser des cordes, tendre la main à ses coéquipiers, attendre celui qui glisse ou tombe, et s’entraider pour progresser.
- Jusqu’à 4 joueurs en ligne (amis uniquement) : l’entraide est la clé de la réussite.
- Proximity chat : communiquez à distance variable selon votre position sur la montagne.
- Physique réaliste et imprévisible : chaque erreur peut être fatale, surtout en solo.
- Gestion de la stamina et des blessures : chaque chute réduit votre endurance maximale, rendant la progression plus difficile.
- Objets de survie variés : cordes, pitons, boissons énergétiques, nourriture douteuse… tout est bon pour survivre.
- Campements et marshmallows : reposez-vous au coin du feu pour récupérer et partager un moment convivial.
La philosophie du jeu ? On échoue souvent, mais toujours ensemble. L’individualisme est immédiatement sanctionné par l’apparition d’une créature mystérieuse, rappelant que l’ascension est collective ou ne sera pas. Cette dimension réflexive et jubilatoire explique en partie l’addiction joyeuse que PEAK provoque chez ses adeptes.
Une montagne différente chaque jour : la rejouabilité infinie
L’un des atouts majeurs de PEAK réside dans sa génération quotidienne de cartes. Chaque jour, la topographie de l’île change : nouveaux obstacles, chemins inédits, biomes réarrangés. Le sommet reste le même, mais le parcours pour l’atteindre se renouvelle sans cesse. Cette variété pousse les joueurs à revenir régulièrement, non pour « finir » le jeu, mais pour explorer de nouvelles stratégies, comparer leurs exploits et partager leurs échecs.
- 4 biomes distincts : plage, tropiques, alpin, caldera volcanique, chacun avec ses dangers spécifiques.
- Obstacles évolutifs : glace, rochers friables, vents violents, faune hostile…
- Aléas météo : la météo changeante influence la difficulté et la progression.
- Badges et cosmétiques à débloquer : montrez vos exploits et personnalisez votre scout.
La communauté s’organise autour de cette rejouabilité : forums, Discord, Reddit, tout le monde partage ses astuces, ses échecs mémorables et ses stratégies du jour. L’aspect social et communautaire est au cœur de l’expérience.
Un phénomène viral, sans marketing mais pas sans raison
Le succès de PEAK rappelle celui de jeux comme Phasmophobia ou Lethal Company : un plaisir de jeu qui ne repose pas sur la technique pure, mais sur les situations comiques et imprévues générées par la coopération et la physique du jeu. Le faible prix d’entrée, la viralité sur les réseaux et la simplicité d’accès ont permis au jeu de toucher un public très large, bien au-delà des cercles de joueurs expérimentés.
Avec plus de 2 millions de ventes en 9 jours, un pic de 102 799 joueurs connectés simultanément et une note de 92 % d’avis positifs sur Steam, PEAK s’impose comme le must-have coopératif de l’été 2025.
Un suivi communautaire et des mises à jour à venir
Face à l’engouement, les développeurs d’Aggro Crab et Landfall ont rapidement réagi : plusieurs patchs correctifs ont été déployés dès la première semaine pour stabiliser l’expérience, corriger les bugs (notamment sur les cartes graphiques AMD) et ajouter des fonctionnalités réclamées par la communauté (lobby privé, abandon de partie, etc.). Le studio a également annoncé travailler sur de futures mises à jour, avec de nouveaux contenus, des améliorations de qualité de vie et une localisation multilingue en préparation.
L’équipe reste à l’écoute des suggestions, même si elle rappelle être encore « à un stade très précoce » pour le développement de nouveaux contenus. L’arrivée de produits dérivés (merchandising) et l’ouverture à d’autres langues témoignent de la volonté de pérenniser le phénomène et de fédérer une communauté internationale autour du jeu.
Pourquoi PEAK séduit autant ?
- Un gameplay coopératif hilarant et exigeant : chaque partie est une aventure collective, pleine de chutes et de fous rires.
- Une rejouabilité infinie grâce à la génération quotidienne de cartes et à la variété des obstacles.
- Un prix mini (environ 5 à 7 €), accessible à tous.
- Un succès viral porté par le streaming, le bouche-à-oreille et la communauté.
- Un suivi réactif des développeurs, à l’écoute des retours et des besoins des joueurs.
Comment jouer à PEAK ?
PEAK est disponible sur Steam pour PC. Le jeu se joue en solo ou en coopération (jusqu’à 4 joueurs, amis uniquement), avec un système de chat vocal de proximité pour renforcer l’immersion. Chaque session propose une nouvelle montagne à gravir, et la progression dépendra autant de votre habileté que de votre capacité à travailler en équipe.
Le sommet, et après ?
Le défi pour Aggro Crab et Landfall sera désormais de transformer ce succès spontané en aventure durable. Avec une communauté déjà très active, des idées de contenu inédit et un suivi technique exemplaire, PEAK a toutes les cartes en main pour devenir une référence du jeu coopératif indépendant. Reste à voir si la montagne continuera de se renouveler… ou si, comme ses joueurs, le studio devra sans cesse réinventer l’ascension.
En attendant, PEAK s’impose comme l’expérience coopérative la plus rafraîchissante et déjantée de l’année, à tester absolument entre amis pour des sessions de jeu aussi drôles qu’inoubliables.
